En France, 15 personnes au moins meurent chaque année des suites d’une piqûre d’abeille. Ce chiffre n’est pas alarmant en soi mais une piqûre d’abeille peut simplement faire vraiment très mal. De nombreuses fausses rumeurs circulent les méthodes de soulagement. Ces exhortations ne sont en aucun cas à suivre !

La pièce de cuivre : une rumeur opiniâtre à éviter

Que pourrait bien faire une pièce de cuivre contre un aiguillon d’abeille ? La question mérite bel et bien d’être posée car cette rumeur persiste depuis longtemps. Elle n’a jamais été partagée par aucune étude scientifique.

Cette astuce prône le recours à une pièce rouge dont la capacité est d’atténuer les effets du venin déjà propagé sous la peau. Il faut alors prendre la pièce de cuivre et appliquer l’une de ses faces sur la partie du corps qui a été piquée. L’action doit être effectuée à plusieurs reprises jusqu’à ce que la rougeur et la douleur aient disparu.

Le fait est que de nombreuses personnes la soutiennent. Ceci est d’autant plus étrange que ces dernières n’ont pas eu à faire elles-mêmes l’expérience. Très souvent, leurs allégations débutent par le groupe de mots “Ce n’est pas à moi que c’est arrivé”. Cela laisse entendre qu’ils n’ont jamais assisté à ce type de traitement pour attester de sa pertinence.

Certaines personnes affirment même avoir reçu le même conseil de la part de leur “médecin habituel”. Le professionnel de santé leur aurait notifié que le cuivre contenu dans les pièces avait la capacité de neutraliser les méfaits des piqûres d’abeilles. D’autres sont même allées encore plus loin en remplaçant le cuivre par le nickel.

Aucune de ces allégations n’est confirmée par le centre antipoison de Paris.

La pince à épiler ou le couteau : à ne pas faire !

L’abeille qui pique laisse dans la peau son dard et une poche de venin. Si cette épine n’est pas rapidement ôtée, le poison va rapidement se propager dans le corps de la victime.

Pour exécuter cette délicate action, vous avez certainement déjà entendu parler de l’utilisation d’une pince. Celle-ci devra servir à enlever le dard de la peau. Cependant, cette méthode n’est pas à 100 % vérifiée. La pince à épiler possède une pointe fine qui, lorsqu’elle n’est pas manipulée à bon escient, peut percer la poche de venin.

A cause de la délicatesse de la manœuvre, l’idéal serait de ne pas vous y hasarder. Pour éviter toute maladresse, il est préférable de faire appel à quelqu’un d’expérimenté. Un apiculteur qui a déjà conçu une ruche de ses propres mains saura mieux que personne de quoi elle parle. Elle devrait vraisemblablement racler délicatement et très lentement la zone piquée. Puis passage au plus délicat : retirer le dard et son contenu venimeux.

Évitez également un couteau de cuisine sur le dard ou sur votre peau. Cette rumeur est aussi très propagée sur Internet et peut-être même dans votre entourage. Tout comme la pince à épiler, le couteau de cuisine est pointu et tranchant.

Piqûres d'abeilles attention aux ruches

Le vinaigre de cidre et le miel ne servent pas ici

Le vinaigre de cidre figure parmi les remèdes de prédilection de nos grands-mères. Il agit le plus souvent pour le bien-être de l’organisme, notamment pour redonner de la tonicité à la peau. Cependant, il ne saurait être efficace en cas de piqûre d’abeille. En effet, il est attesté sur de nombreux sites qu’il soulagerait les piqûres de ces insectes, c’est tout simplement faux.

Comme pour la pièce de cuivre, cette solution n’est pas appropriée pour soigner une victime de piqûre d’abeille, ni pour ne serait-ce que la soulager. Malgré ce que l’on entend ici et là, le vinaigre de cidre n’a pas à être répandu sur la zone localisée de la peau, surtout lorsque le dard et le sac à venin sont toujours présents. Ses propriétés n’auront aucun effet.

Il en est de même pour la thèse du miel. Certains avanceraient même que cette solution ferait partie des meilleures, puisque le miel serait fabriqué par les abeilles. Elles y laisseraient donc les substances qui permettraient de contenir les effets secondaires du venin dans le corps de la personne piquée. Une assertion qui peine à être démontrée. Le miel n’intervient que pour soulager la douleur, après le retrait du dard et du sac à venin.

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